10 janvier 2010

Ce que font les autres...

Toujours, sur l'idée du parcours, du jeu de piste, voici une autre vidéo de "dessins animés", qui me rappelle que les choses ne doivent pas nécessairement être linéaires.
http://www.youtube.com/watch?v=M-8HNtc4Dzc&feature=topvideos

En outre, on peut trouver des groupes de personnes travaillant sur un projet "livre", et étant composé de plusieurs corps de métiers, ce qui fait la force du travail fini, car tout a été finalement bien pensé.

Celui-ci par exemple, a été créé par des artistes de l'Atelier des Grames : dont, Marc SYREN pour le texte, Emilie-bernard SOUCHIERE pour la conception de l'objet enfin, quant à la conception du livre c'est Anik VINAY qui en a eu la charge.


Un livre de François AUBREL et Emilie-Bernard SOUCHIERE

Dans ces exemples, on prend réellement conscience qu'un livre peut n'être classique et devenir un objet ne lui-même. Entre sculpture et originalité, le livre peut vite devenir complexe, bien que conservant les codes d'origine.

Voilà un livre dit "à manipuler", de Lizi BOYD...

Toutefois, il est comme souvent, destiné à public enfants. C'est cela que je souhaite éviter dans mon travail : le but étant de créer justement un livre qui soit accessible à une grand public.

Ce travail de Guillaume Liffran, correspond plus à l'idée de toucher un public plus large que celui des enfants. Cela dit, la manipulation prend vraiment le pas sur "livre", mais c'est d'ailleurs cela qui le rend finalement intéressant.

A ce même titre, s'inscrit ce livre de Frédérique Le Lous Delpech

Dans un travail de matières s'inscrivent les livres de Bruno Munari (1), et de Marie France LAMY (2). Elle se trouve à la fois dans l'espace du livre mais aussi dans la composition du livre en lui même.

1

2


Jeu de piste : jeu d'enfants?


Cela apparaît malheureusement comme une caricature du livre d'enfant avec une matière qui recouvre la totalité du livre, et s'adresse donc à un public très spécifique. Je pense qu'il était nécessaire pour moi de faire cette maquette et de me rendre compte de ce que je ne voulais pas; à savoir, un public très ciblé, le développement de la matière qui n'apporte rien de plus en soi. Alors qu'au départ, si j'ai choisi de travailler sur la matière c'était justement pour qu'elle apparaisse de façon discrète de sorte à diriger le lecteur dans sa manipulation.
Pourquoi y avoir pensé alors? Simplement parce que pour moi, partant de l'idée des problèmes techniques que je rencontrerai lors de la production de mon livre, j'ai voulu voir s'il y avait d'autres méthodes pour le faire exister. Et là, on a tout bêtement besoin de morceaux de cartons et de tissu en soi, et c'est cela qui me plaisait mais toute l'idée se perd et le charme des pages blanches avec. J'ai donc décidé de privilégier le concept, l'idée principale, aux problèmes techniques.

Appronfondir le "jeu de piste"...

J'ai tout d'abord commencé par faire une petite maquette du livre avec sa typographie, et son signe en relief (gaufrage).



Par la suite, je me suis posée la question du jeu de piste; et de là, je me suis souvenue que dans un jeu de piste, les gens aiment savoir où ils vont, où ils en sont pour savoir ce qu'il reste à faire au niveau de leur parcours (Ex. Carte au trésor).
Ainsi, j'ai voulu conserver ce principe dans mon travail pour que finalement, le lecteur n'est pas la sensation de "manipuler pour manipuler", mais de manipuler pour arriver à une fin :
la compréhension du texte dans son intégralité. De fait, j'ai pensé à un simple code chromatique, le dégradé. Partant du blanc, une fois que l'on atteindrait le noir total, on serait arrivé à la fin du texte, fin de la manipulation? pas nécessairement.

Il est à noter que les différents textes ne seront pas collés les uns à côté des autres lors de la production finale. Ici, l'idée était simplement de mettre en avant le dégradé.

28 décembre 2009

Questionner l'espace

L'espace du livre...
Blanc. Un signe. Un texte. Une pagination. Un simple livre.
Il a pour but de raconter cette "histoire d'une manipulation" par de simples choses, soit un travail court et concis permettant rapidement de comprendre l'objet.

Un espace dans un espace...

Ce livre classique de prime abord, exploite l'espace une fois déployé, bien qu'au départ on ne se doute de cela.
En tant qu'auteur, je connais les limites de l'espace à exploiter tandis que le lecteur découvre à chaque nouvelle page, l'arborescence qu'il offre.
Cela rappelle le célèbre film "Dogville" (de Lars Von Trier, 2003 ), où les personnages évoluent dans un espace délimité dont eux seuls connaissent limites. Limites marquées simplement par des lignes au sol pour le spectateur. Il n'y a quasiment pas de murs.

De fait, ici, on sait déjà à peu près à quoi s'attendre, contrairement au livre que je propose et dont les limites spatiales s'inscrivent dans une constante découverte.

Expérimentations, sélection et analyse

J'ai continué à faire des recherches graphiques autour du signe. Cependant à choisir entre le simple graphisme pour produire des effets de matières et la matière elle-même, j'ai choisi de travaillé sur la matière puisqu'elle "parle plus". En effet, elle permet réellement de diriger concrètement le lecteur.


1. Papier mouchoir coloré en relief

2. Feutrine collée sur papier

3. Gaufrage sur papier


Le n°3 c'est celui que j'affectionne, car bien que légèrement assimilé au braille par l'effet de matière, il demeure un bon guide pour le lecteur. Il délimite "l'espace de positionnement de la main".

Quant au texte, sa mise en page comme sa typographie a un sens particulier qui lui est propre. dans mes essais précédents, j'avais justifié le texte à droite de sorte à ce qu'une fois coupé, il suggère une suite (suite à trouver au fil de la lecture). Or, justifié un texte à droite, suggère de tourné la page de la droite vers la gauche. Seulement, il est sans rappelé qu'il s'agit là d'un leporello dont la lecture se fait essentiellement par le dépliage, et où on ne peut vraiment tourné les pages. Ainsi, justifier tous les textes à droite alors qu'il n'y a aucune page à tourner, ce serait comme induire le lecteur en erreur alors que mon but est de l'aider dans "L'histoire d'une manipulation".





08 décembre 2009

Jeu de matières ?

J'ai eu l'occasion d'aller au 25° Salon du livre et de la presse jeunesse. Il fut pour moi l'occasion d'observer, tous ces livres exposés, bien que particulièrement désignés à la jeunesse.
Un de ces stands m'a donné le déclic quant à mon travail : Pourquoi ne pas travailler autour des matières afin de pouvoir encore mieux guider le lecteur dans sa manipulation?

Il s'agit de Les doigts qui rêvent. [ http://www.ldqr.org/ ] :

" Les doigts qui rêvent sont une petite maison d’édition associative avec une grande idée : créer des livres tactiles de très haute qualité pour les enfants déficients visuels. Objectif : leur donner le goût du livre malgré leur handicap, favoriser leur intégration sociale et culturelle. Les textes sont en braille, les images sont en relief, les livres sont beaux à regarder pour les éducateurs voyants, les parents, les frères et sœurs. Les prix de vente sont calculés pour être accessibles à une famille ou à une bibliothèque, sans rapport avec le coût réel de ces petites éditions très onéreuses. Les livres sont réalisés par un atelier d’insertion à Dijon."
( associatis.com )

De là, j'ai donc faits plusieurs essais d'effets de matières, à mettre en relation avec le signe graphique, de la main choisie...

Travail graphique

La lecture de ce livre demande une manipulation particulière. Gérant celle-ci, mon but était de faire en sorte que le lecteur le puisse aussi à son tour. Il me fallait donc privilégier des indications de manipulation. J'ai donc tout bêtement pensé à un signe de main...

Je ne voulais pas de l'empreinte. Propre à une personne en particulier, elle ne prend pas en compte les différents lecteurs de ce livre: hommes/femmes, adultes/enfants.

J'ai alors travaillé sur le signe en lui-même par le biais de divers exercices, soient tant à partir de photos de mains diverses, qu'à partir de mes propres mains. Elles ont été prises dans la condition réelle du lecteur par rapport à la manipulation d'une page.


En parallèle à cela, je travaille sur la typographie de mon texte. L'idée étant que je souhaite faire apparaître ce livre tel un jeu de piste: je pensais plutôt faire sortir le texte de sa page, comme pour suggérer une suite...


Je n'ai pas de compétences spécifiques quant au domaine graphique. De fait, j'ai fais, et je continue de faire, plusieurs essais de typographies et de mises en page, pour savoir ce qui correspond le mieux à mon intention.
J'ai donc découvert un livre qui m'a aidé à avancer en ce sens...


On y trouve des conseil divers et variés à mettre en application par le biais d'exercices. Cependant, il traite plus de la mise en page image + texte que d'un simple texte, autre qu'un titre.